• , condamnera les SUPERMARCHES en zone rurale.

    Nos politiques persistent dans l'erreur.

    Lisez cet article d'une SAILLANSONNE - NOVEMBRE 2011;

    Janine possède un sens aiguisé des responsabilités et une parole qui porte.

    Habitante de Saillans, je voudrais vous faire part de ma déception en ce mois de novembre 2011. Depuis le printemps, je guette avec impatience l’ouverture du supermarché, ayant secrètement espéré y faire mes achats de Noël.

     

    Car il faut savoir qu’à Saillans, faire ses courses, c’est une sacrée corvée. Tout y est petit : petites ruelles, petits artisans, petits commerçants et même petit Casino. De plus, dans le village, il est presque impossible de ne pas croiser la moitié des habitants quand on se déplace, tant l’espace y est restreint. Et dire que chaque jour il faut sortir pour faire ses achats, car déplacement à pied égale petit panier.

    C’est pourquoi la perspective d’avoir un supermarché bien à nous, au bord de la grande route, loin du fouillis du centre-village, me réjouissait. Je m’imaginais poussant mon grand caddy, dans de larges allées tranquilles, et puis uniquement de temps à autre puisque j’allais pouvoir enfin acheter en grand. En effet, dans une grande surface de la grande distribution, on achète en grand.

    Il y aurait bien sûr un problème de stockage à la maison. Peut-être faudrait-il acheter des étagères, un buffet, un second frigo ?

    Bien sûr, le retour à la maison serait difficile, car grand caddy plein et petit panier ne sont pas compatibles quand on doit marcher un kilomètre. Faudrait-il envisager l’achat d’un véhicule ? Oh ! un petit, sans permis, pour commencer. Mais après, peut-être faudrait-il passer le permis ?

    J’avoue que le petit café avec mes amies me manquera. On se retrouve tous les jours au bar, entre la boulangerie et la boucherie, pour parler tricots, gâteaux. Alors, les jours où je n’aurai plus rien à acheter, je discuterai avec qui ? Et si je ne croisais plus personne dans les ruelles ?

     

    En fait, que de complications, que de tristesse, va m’apporter ce supermarché. Alors, s’il-vous-plaît, ne vous dépêchez pas de venir construire chez nous. Faites-nous le plus beau des cadeaux de Noël : renoncez à votre projet et laissez la place à nos petites entreprises.

     


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